NAISSANCE des FORMATIONS AERIENNES

de la

GENDARMERIE NATIONALE


ZIELINSKI Richard

Recueilli par SKZYERBAK Ludovic Pilote d'Hélicoptère Gendarmerie , Remerciements au "Cdt FLANDIN (ER) Cdt LEGOFF (SAG de Hyères), Gend Ludovic SKZRYERBAK. Gend. Laurent CAUSSIN. (SAG de Villacoublay) M. F. PROISY. M. Dom. ROOSENS .

Ainsi que la documentation de SYMBOLES & TRADITIONS

Mise en page pour le Net MAGUET Jean-Pierre

 

LES FORMATIONS AERIENNES

15ème S. : Léonard DE VINCI imagine une machine volante.
1863 : Gustave PONTON D'AMECOURT invente le mot hélicoptère.
1907 : Louis BREGUET est le premier à quitter le sol avec un hélicoptère. Il sera imité quelques mois plus tard par Paul CORNU.
1921 : Juan de La CIERVA met au point l'Autogire.
1924 : PESCARA et OEHMICHEN effectuent pour la première fois la distance inouïe d'un kilomètre.
1946 : Naissance du Bell. Cet hélicoptère mythique a été construit aux Etats-Unis à partir de 1946 à plus de 6000 exemplaires. Il s'agissait du premier hélicoptère au monde à être homologué tous usages. Parmi les 6000 produits, environ 1000 le furent par Agusta et d'autres par Kawasaki. La production ne cessa, dans les usines italiennes, qu'en 1976. De nombreux pays furent séduits par l'appareil qui entama une carrière militaire universelle.Le BELL 47 est le premier hélicoptère à se voir attribuer le certificat de navigabilité.
1950-53 : Guerre de Corée (1) Les Hélicoptères américain firent merveille dans ce pays montgneux pour le sauvetage des blessés, ce qui intéressa beaucoup un Général du Service de Santé , qui commandat les 2 premiers Hélicoptères (Hiller H23) avec les " Créits Santé "
1955 : Arrivée de l'Allouette II
1963 : Nouvelle aventure avec l'Allouette III
2002 : Mise en place du 1er EC 145 (biturbine)


Les PIONNIERS :
C'est en 1952 que le Colonel FOUCHE (2) du bureau technique de la DGGN (et ancien aérostier) comprend avant tout le monde, l'intérêt qu'il y a pour l'Arme à se doter de ces matériels. Faisant preuve de beaucoup de persuasions, il convainc le Bureau Technique. Dès 1952, le concept est acquis : la Gendarmerie aura ses hélicos. Les Etats-Unis à cette date prônaient déjà cet aéronef pour un emploi polyvalent a toutes les fonctions aériennes exclues aux avions.
Aidé par le bureau technique de la Gendarmerie, l'étude allait très vite devenir positive, mais sans réponse concrète pour une mise en place avec des moyens et du personnel spécialisé. La solution viendra de l'Armée de Terre, qui lançait un appel à volontaires pour son futur Groupement des Formations Hélicoptères en Extrême-orient. La future ALAT ( Aviation Légère de l'Armée de Terre) voulaient bien former des personnels, mais à condition de les utiliser un peu… C'est ainsi que les premiers pilotes et mécaniciens (issus de la Départementale, GRP et Mobile) feront un stage de septembre à fin décembre 53, puis rejoindront l'Indochine en février 1954.

La C.M. de recrutement fait appel aux officiers et sous-officiers de toutes Armes(N°37 715 du 10/10/52). La formation se fera pour les futurs pilotes et mécaniciens d'aéronefs en 2 étapes :
- Préformation sur avion léger " Stampe SV4 " au centre national SALS a Carcassonne entre août et octobre 1953.
- Puis spécialisation sur hélicoptères légers de novembre 1953 à mars 1954 à Issy les Moulineaux via la Société Hélicop-Air sur " Hiller 360 ". Une seconde équipe sera formée à la Société Fenwick Aviation (toujours à Issy) sur " Bell 47 D/G ".
La promotion de la première équipe était composée pour les pilotes : du Sous-Lieutenant COLLARD †, du Gendarme JEAN-BAPTISTE, des Gardes COULON†, CARROUL et MACHU.
Même cursus pour la formation " entretien et réparation " des sous-officiers déjà spécialistes en mécanique auto/chars ou ayant servi dans l'aéronautique, plus un stage sur appareil moyen Sikosky 5-56 à la Courneuve (SNCASE) pour la théorie et à Buc pour la partie pratique. Ce dernier stage est compris entre le 1er octobre et le 20 décembre 1953.
Les personnels retenus pour la formation mécanique sont : l'Adjt FLANDIN, le Gendarme AIMOZ (Maroc), le Garde MARROT (Tunisie) ainsi que les Gardes IMBERT, PHILIPPI, BOUR et MORIN (métropole)
Il est bon de s'imaginer ce qu'a du être la vie de ces pionniers venus de tous les horizons de la Gendarmerie, dans un monde où tout était à créer, à inventer… La foi de l'aventure aérienne dans la 3ème dimension, dans cette gendarmerie de la vieille école, a effacé toutes les tracasseries de tous genres.
La CREATION de la PREMIERE SECTION à SATORY
Parallèlement en des gendarmes sont envoyés afin de former le Groupement Hélicoptères N°1 à Satory. Début 1954, la première promotion de pilotes et de mécaniciens de l'Armée de Terre doit subir les épreuves fatidiques de fin de stage et de sélection d'où, il va s'en dire, les braves Gendarmes en sortent majors dans l'une comme l'autre des promotions! Conjointement, la formation d'une section aérienne prend aussi effet a cette date. Le 15 janvier 1954, une décision du Ministre de la Défense Nationale crée le premier Groupement des Formations Hélicoptères de la Gendarmerie.

LE PREMIER HELICOPTERE
Une lettre datée du 9 février 1954 émanant du Ministère de la Guerre au Commandement Régional de la Gendarmerie de la 1ère Région Militaire à Paris, confirme l'achat d'un hélicoptère et de son implantation à Satory au 1er Groupe Blindé :
*L'appareil (3) commandé fin 1953 est détaché pendant quelques temps à l'école de formation de pilote de la Société Fenwick à Issy les Moulineaux. Sa mutation au 1er Groupe Blindé de Satory est fixée pour le 1er *mai 1954. Il y arriva seulement le 10 mai 1954(3) avec à son bord le MdL/Chef BONO en place pilote et le Garde JOLIVEAU en place mécanicien. En venant poser ses patins sur le grand H de la D.Z aménagée a Satory. La Gendarmerie entrait dans la troisième dimension.
L'Installation n'était pas aussi facile que se l'imaginaient les pionniers et ils durent faire beaucoup d'efforts pour imposer cette "libellule" fragile contre une forte présence de chars. Il faut en effet rappeler le contexte de l'hélicoptère en France avant les années 60. La méconnaissance totale de ces machines apporte encore quelques réticences dans les campagnes et les villageois voient en ces machines bruyantes des appareils aussi inutiles que dangereux, et qui affolent les gens et les bêtes…
Au 1er Groupe Blindé de Satory l'entente n'est pas des meilleures; c'est même plutôt l'hostilité affichée. Fiers de leurs traditions " Cavalos ", les héritiers du 45ème BCC qui s'est illustré pendant la campagne de 1940, voient d'un mauvais œil ces "emmerdeurs", dégagés des obligations de servitudes traditionnelles (gardes, corvées, transfèrements, M.O à Paris, etc.) qui de plus, ne sont plus aux ordres d'un commandant d'escadron mais recevant leurs ordres de la Direction Centrale à travers le chef d'escadron commandant le 1er GB. D'autres parts, grand sacrilège, le garage affecté à I'hélicoptère oblige à mettre quatre chars dehors….

 

L' lNDOCHINE
La première unité d'hélicoptères de l'Armée de Terre est créée en Indochine avec nos Gendarmes ainsi retenus. Ils sont versés à la 2ème Légion de Marche de la Gendarmerie Mobile (Saïgon) qui les détache, suivant les ordres ministériels, au " FHI " (Formations Hélicoptères en Indochine) qui deviendra le célèbre " GFHATI " (Groupement des Formations Hélicoptères de l' Armée de Terre " en Indochine) le 16 avril 1954. Unité formant corps, avec un élément de Commandement et des Services, un parc d'hélicoptère et la 1ère Compagnie D'hélicoptères Lourds d'Evacuation Sanitaire (1ère CHLES), un renfort de personnel permit la création de la 2ème Cie d'Hélicoptères Légers d'Evacuation Sanitaire à Hanoï le 16 juin.
le 28 décembre 1953, le Capitaine CRESPIN prend le commandement de cette formation avec pour adjoint le Capitaine du PUY-MONTBRUN (Patron de la 1ère CHLES à Ba Quéo, banlieue de Saïgon) Cette unité est subordonnée au Général commandant les forces aériennes d'Extrême Orient pour la mise sur pied jusqu'a la prise en compte effective financière et matérielle par l'Armée de Terre.
A ses début le GFHATI avait un effectif de :10 officiers, 42 sous-officiers aidés par 3 personnels administratifs féminins de l'Armée de Terre, repartis comme suit : 16 pilotes officiers et sous-officiers, 14 mécaniciens sous-officiers, 25 administratifs officiers et sous-officiers, 49 autochtones. Dont en personnel Gendarme : 12 officiers et sous-officiers pilotes et mécaniciens cités ci-dessus et 15 sous-officiers spécialisés radio (pris sur la 2ème L.M.G.M) : Mdl/Chef SPEMIE, CROAJOU, THOMAS, CANNICCIONI, PUMILIA, JEANNIN, DESOUBLIEU, LIBERT, MARIE, BORDENAVE, GUEBLE, CABROL, LE GOLL, MOULDOUS et DRILLEAU. Les effectifs gonflent rapidement avec le renfort de l'Armée de l'Air (274) pour arriver à 350 en octobre.
A la même époque, le commandant de l'unité veut doter le personnel d'un béret. Le choix est limité car les couleurs proposées sont : le marron, le bleu horizon, le bleu RAF … L'Intendance livrera finalement un stock de bérets bleu roi, couleur abandonnée par les Paras "métro" en 51 au profit du béret rouge. L'Adjudant Flandin soulèvera le problème des Gendarmes, dont un bon nombre sont OPJ et à qui les textes imposent le port du képi. La réponse du commandant en chef des Armées en personne parvint au Colonel KANN de la 2° LGRM : béret pour tout le monde.
L'année 1954 est vraiment l'année de naissance des Formations Aériennes de l'Armée de Terre, mais également celle de la Gendarmerie, comme promis lors des engagements de 1953, avec la formation de sa propre section aérienne en France.
Les premières victimes en service commandé sont le Capitaine BUTOR et le Sergent HENRIOT *(ALAT) tués en mission à Muong-Sal (Laos) le 28 mars 1954. Le Garde COULON(4) René est, quant à lui, le premier Gendarme tué, abattu par la DCA Viet le 14 juillet 1954 à Van Diem au Tonkin. C'est que la croix rouge peinte sur la carlingue ne protège pas les appareils, et les équipages n'ont que quelques secondes pour charger les blessés et décoller. A Dien Bien Phu, 575 blessés graves sont ainsi évacués sous le feu, en 200 *Heures de vol. Un appareil s'écrasera malheureusement de nuit (5), avec 5 militaires à bord. Le Garde JEAN-BAPTISTE fut le dernier à décoller d'un point d'appui avec des blessés.
Dien Bien Phu tombe le 7 mai (6), et le " cessez le feu " sonne le 11 août. Comme la Corée, l'Indochine est coupée en deux. Néanmoins les personnels et appareils continuent leurs œuvres de sauvetage* et missions humanitaires auxquelles vient s'ajouter le transport des Commissions d'Armistice. En novembre, l'Armée de l'Air avec la 65ème Escadre Mixte d'Hélicoptères fait appel au GFHATI pour étoffer ses effectifs en personnel technique. Des pilotes et mécaniciens seront affectés à l'Armée de l'Air. La 2ème CHMESS du Tonkin revient à Saigon, Le GFHATI se libère de ses attaches, le 8 décembre, avec le STAF de Ba Quéo et l'ELA 52 en occupant son propre terrain, " héliport et base Hélicoptères Bernard De LATTRE de TASSIGNY ". ( Le propre fils du Maréchal (lieutenant) tué sur le rocher de Nam Dinh )
Le 04 février 1955 le GFHATI reçoit son Fanion et le général Paul ELY, Haut Commissaire de France et Commandant en Chef en Indochine, annonce le rapatriement et la nouvelle destinée de l'Unité…

le matériel est chargé sur le bateau S/S H Gérardmer " et le 30 mars 55 le personnel embarque sur le S/S " Skaugum " pour arriver 26 jours plus tard a Marseille.
Une décision ministérielle affecte le GFHAT en Afrique du Nord. L'embarquement s'effectue le 7 mai, soit quinze jours plus tard...( Certains, vu les moyens de transport de l'époque, n'auront que 3 jours pour faire un " Calin " avant de repartir en opération) Il deviendra le Groupement Hélicoptère n° 2 (GH 2) à Sétif Les gendarmes n'ayant fait qu'une année de campagne, sont envoyés d'office en Algérie...
Le Garde Morin à été le seul Gendarme relevé en Indo, pour cause de mariage. Malheureusement il se tuera accidentellement en mission quelques jours avant la noce.

BILAN :
Sur un total de :
11 193 évacuations Sanitaires, en 5 400 sorties et 7 040 heures de vol et récupérés 38 Pilotes abattus.
les Gendarmes en auront effectué quant à eux à :
4 050 évacuations Sanitaires, en 1 984 sorties, 284 Transports de Commission d'Armistice et 3 881 heures de vol (Ops et entraînements)

 

LE DEVELOPPEMENT
En 1955, l'activité aérienne débordante oblige la Gendarmerie à agrandir son parc hélicoptère. Un second aéronef est commandé via l'Armée de Terre à Agusta en Italie. Cet hélicoptère vient ainsi "doubler" le parc aérien... Un apport en personnel vient également étoffer la petite cellule de spécialistes. Désormais personnels et matériels sont réunis à pied d'œuvre, avec les moyens et leurs compétences, assortis d'une grande conscience, épaulés par un officier " auto-char " extrêmement compétent et ouvert au progrès.
Ils sillonnent la France afin de faire connaître l'hélicoptère, nouveau matériel, aux autorités civiles, militaires, mais surtout aux citoyens français(Rappelons qu'à l'époque l'hélico était quasiment inconnu de l'ensemble de la population).
Incontestablement, l'objectif est atteint fin 1955 lorsqu'un officier pilote vient prendre le commandement de la petite unité aérienne. Le Lieutenant COLLARD, ancien d'Indochine et d'Algérie, prend le commandement du groupe début 1956. Affecté à la 1ère L.G.M du Plessis Robinson il est détaché au groupe aérien du 1er GB. Pendant son affectation au GH-2 de l'ALAT, il avait élaboré l'étude et la rédaction de la première " Instruction sur l'Organisation et l'Emploi des Sections d'Hélicoptères de la Gendarmerie ", aidé dans cette tâche par les mécaniciens gendarmes. Ce document, après passage dans les hautes sphères de la Direction Centrale, deviendra : " Instruction Provisoire sur L'Organisation et L'Emploi des sections d' Hélicoptères de la Gendarmerie " n° 18469 DN/GEND. T. fait à PARIS le 16 mai 1957, ce document était de fait la pierre angulaire de l'édifice actuel des Formations Aériennes de la Gendarmerie.
Avec un encadrement efficace, l'hélicoptère prenait une nouvelle dimension en 1956. L'acquisition de deux hélicoptères d'occasion, achetés à des sociétés agricoles en faillite, révisés et remis au standard gendarmerie, amenèrent l'ouverture de plusieurs bases dont une par Région Militaire.

 

L'ALGERIE
Les évènements algériens accaparaient beaucoup des budgets militaires pour l'achat d'aéronefs nécessaires à la montée en puissance de la révolte du FLN. La gendarmerie ne pouvait plus prétendre à établir son programme de bases par région militaire et devait s'engager dans le conflit algérien. Disposant déjà du personnel détaché dans l'Armée de Terre, elle devait mettre une section gendarmerie au coté du GH-2 à Sétif pour missions opérationnelles dans les détachements du Constantinois. Pour être entièrement opérationnelle en Algérie une dotation de huit appareils Agusta Bell 47 G2 flambant neufs lui était cédée par l'Armée de Terre. Deux restaient en France pour compléter les nouvelles bases créées.
Le Lieutenant COLLARD avait rapidement négocié avec le commandant du GH-2 d'avoir sa propre unité d'hélicoptères gendarmerie sous tutelle du GH-2. Le Chef de Bataillon CRESPIN lui avait accordé sa confiance et lui avait fixé une mission, sans deuxième chance, pour être libéré des obligations de sa tutelle. Rapidement les difficultés de mise en œuvre allaient apparaître, mais la ténacité du Lt COLLARD allait rapidement prouver la compétence des gendarmes dans leurs missions.
Récupérant tout le personnel gendarme en détachement dans l'ALAT, le chef allait créer une unité aérienne comportant 12 pilotes, 25 mécaniciens, 6 radios et 2 magasiniers. Pour faire bonne mesure, Il s'octroya par la même occasion 2 secrétaires et des chauffeurs. Des détachements allaient être mis en place à Batna, Bône, Guelma et Constantine afin d'assurer les EVASAN et l'observation, au profit de l'ALAT. Il y eu également 3 Gendarmes détachés au GH 3 au Maroc (Cne Lacoste) et qui participeront à l'affaire de Suez.

BILAN:
Comme en Indochine, les Gendarmes auront participé au bilan (global) prodigieux de :
13 556 évacuations Sanitaires dont 1 157 de nuit, ont permis de porter secours à plus de 20 000 blessés ou malades, en 206 877 heures de vol " hélico "
Conjointement en France, La création des bases de Berre, de Bapaume, de Lyon et de Toulouse avec Satory couvraient le territoire français comme le plan de la gendarmerie l'avait prévu. Le parc était composé de 12 hélicoptères de type Bell 47 G. Malheureusement la perte rapide d'un appareIl en Algérie complétait une série déjà existante de personnel mort en service commandé, en Indochine et en France.Cet accident endeuille directement le groupement aérien et la perte d'un appareil. Le développement conséquent du parc impose à la gendarmerie de créer un Atelier Central d' Hélicoptères à Satory (ACH). Ce premier élément centralisateur coiffait un temps l'ensemble des sections. Les Bell 47 G étaient des d'hélicoptères légers emportant deux personnes en cabine ou deux civières externes. En montagne Ils ne pouvaient pas dépasser les 3.000 mètres d'altitude dans les meIlleures conditions atmosphériques. Le système de hissage archaïque a l'aide d'échelle de cordes limitait les enlèvements aériens.

 

La RENAISSANCE de L'HELICOPTERE
En cette année 1955, la Société Sud-Est avec sa turbine Artouste de Turboméca, révolutionne cet aéronef. L'Alouette II, par sa polyvalence et sa robustesse, devenait le fer de lance de toutes les Armées et des Services publics. Très demandée pour le secours en haute montagne, la Gendarmerie en fait la base de son parc. La première "Alouette" est commandée fin 1956. En toute logique c'est la Section de Lyon qui reçoit l'Alouette II pour une utilisation en montagne à la mi-août 1957. Le toit de l'Europe se trouvant tout près de cette Section Aérienne. Dès son arrivée les Gendarmes sont actionnés pour un sauvetage dans le massif du Mont Blanc, devenant ainsi les pionniers* du Secours en Montagne par voie aérienne.


L'Alouette II reçoit un équipement ski sur les patins, inventés par l'A/C RHETY (7) qui fut le premier à se poser sur le Dôme du Goûter, avec un Bell N° 4762) Ces équipements sont améliorés par la société "Sirène" qui fabrique déjà les civières. Pour le transport sanitaire, notre Alouette reprend les civières classiques latérales des Bells. Nos mécaniciens du A.C.H aménagent rapidement une double civière interne (moins traumatisantes) avec un équipement de traitement qui permet des soins aux victimes en vol. L'Alouette ne se contente pas que de la montagne, elle se doit d'intervenir en milieux aquatiques également et de ce fait troque ses patins pour des flotteurs.
* On a pu voir au cours d'un reportage télévisé, que les CRS s'attribuent la paternité des premiers secours en montagne…


L'APPARITION de NOUVELLES SECTIONS
La demande croissante des missions exige une extension des bases au cœur même des risques et non plus par région militaire. Rapidement la division des moyens est repartie sur de nouvelles Sections Aériennes d'où sont rattachées des détachements aériens voire même des détachements saisonniers en fonction des risques du moment.
Voient ainsi le Jour : les Sections de Limoges puis de Rennes et Dijon en France. En Algérie ou la Gendarmerie prend son indépendance par rapport à l'ALAT, elle crée les Sections d'Alger, d'Oran et de Constantine. Face à cette recrudescence de bases spécialisées, le parc de matériels s'agrandit également. Hélas le 02 août1957, La malchance est aussi, de la partie lors de l'accident mortel du Lieutenant COLLARD (8) avec la première Alouette II dans les Alpes.
En Algérie, la Gendarmerie demande des appareils plus adaptés au climat et à la géographie. Plusieurs Alouettes lui sont envoyées suite a une commande sur l'exercice 58/59.
Les deux dernières sont affectées à la Section d'Alger. Lors d'un vol de liaison entre Alger et Tizi-Ouzou, la n° 1294 est perdue avec son équipage (Gends PIERROT Roger et NAGRAL Michel)
Les années 60 marquent la réorganisation des unités, et plus particulièrement celles des formations spécifiques du Secours en Montagne. Des stages de pilotage en montagne sont programmés avec le PGHM à Briançon. L'idée d'étendre les bases à l'Outre-Mer voit également le jour suite à une série de catastrophes naturelles. La Gendarmerie peut ainsi porter secours par tous les moyens modernes et efficaces aux populations sinistrées. Un officier est dépêché en Martinique pour y installer une première base. Dans les années qui suivent, une extension aux autres départements d'outre-mer est mise en place en Guadeloupe et en Guyane, puis la Section de la Réunion voit le jour en 1962. Le territoire des Afars et des Issas à Djibouti n'est pas en reste avec la mise en place d'une base jusqu'a l'Indépendance en 1977.
En 1963, la Société Nationale de Sud Aviation propose une extension d'appareils plus performants et intéressant en priorité les secours aériens. La Gendarmerie retient pour le remplacement des Bell 47 deux de ces appareils :
1. - Version améliorée de notre bonne Alouette II avec une turbine plus rationnelle, la SA 318C Alouette II Astazou. Une commande est livrée pour les unités d'Outre-Mer :
- Version de la Super Alouette qui reprend le nom de baptême d'Alouette III (63). Cette machine permet des sauvetages sur le Mont Blanc à pleine charge. Elle s'avère être l'appareil idéal recherché depuis des années pour le sauvetage. l'avenir ne démentira pas cette promotion de l'Alouette III comme outil de sauvetage sur le plus haut toit du monde. Trois machines sont commandées rapidement pour intervenir sur les Alpes mais aussi pour assurer l'escorte présidentielle.
En février 63, c'est le retour des Sections d'Algérie, le personnel et le matériel sont réparties dans les bases de métropole et d'Outre-Mer. l'Armée rentre également d'Algérie avec un grand nombre d'appareils inutilisés et, de ce fait la Gendarmerie fait une demande d'attribution de matériel afin de compléter et agrandir son parc. l'Armée de l'Air cède ainsi les appareils suivants : 1Bell 47 G2 et 4 Alouettes II
En ces fins d'années 1960, la Gendarmerie parle déjà d'avions dans les sections, mais sans en définir le but dans les missions aériennes. Un rapport sur un appareil Morane Rallye est rédigé de façon flatteuse, mais reste sans suite. Puis 1972 voit l'arrivée assez discrète de 6 Nord 3400 (réformés de l'ALAT), affectés dans les bases d'Amiens, Tours, Lyon et Rennes.
La formation est assurée à l'ESALAT de Dax ou deux avions sont détachés. Le N° 111 y "meurt" la même année. Leur principal but était l'observation routière qui représentait une grosse consommation de potentiel. Une étude venant de la Direction prévoyait de disposer de 20 avions à travers la France pour les grands départs routiers; le tout relié au réseau radio national.
En dehors de ces périodes, les avions pouvaient remplacer une dizaine d'hélicoptères. Projet séduisant pour la bourse des contribuables, mettant l'heure de vol a un moindre coût. Mais c'était sans compter sur les défenseurs de l'appareil utilisable en toutes conditions que représentait l'hélicoptère. Après avoir démontré que l'avion tel qu'il était défini dans l'étude ne pouvait pas être utilisé en condition météo mauvaise, qu'il était nécessaire de disposer d'une piste pour atterrir, etc., le projet tomba à l'eau.
Mais déjà une commande à Reims Aviation avait été formulée et quelques 6 avions attentaient sur le parking. Ils sont donc pris en compte et remplacent nombre pour nombre les Nord 3400.

 

LE SOUTIEN TECHNIQUE
L'atelier central d'hélicoptères de la Gendarmerie était rattaché au Centre Administratif et Technique de la Gendarmerie. En 1972, avec l'arrivée des avions, il devint le Groupe Technique Central des hélicoptères et Avions Légers de la Gendarmerie (GTCHALG)
En 1974, le GTCHALG quitte le camp de Satory pour s'installer au Blanc (36) et prend la dénomination de Groupe de Soutien Technique des Moyens Aériens de la Gendarmerie (GSTMAG)


L'EXPERIMENTATION du LAMA
Chez Sud Aviation, après le succès de l'Alouette III, on cherche à mettre au point une machine capable de faire encore mieux. Une cellule légère d'Alouette II avec la chaîne mécanique de l'Alouette III donna une étrange bête de somme. Baptisé "Lama", cet hélicoptère intéressait la Gendarmerie. Une d'Alouette II accidentée servit de base à la fabrication du seul et unique Lama de la Gendarmerie. L'appareil, conçu début 1975, était affecté à la Réunion. Mais malgré sa puissance en climat difficile, le manque certain de place en cabine le condamna.
La Gendarmerie concentrait sa commande sur cette dernière.


La REORGANISATION des FORMATIONS AERIENNES de la GENDARMERIE

Dans toutes ces années de fonctionnement, bien des unités sont déplacées vers des points plus stratégiques ou plus opérationnels. Quelques bases étaient déplacées pour des raisons économiques mais aussi pratiques vers des villes de plus grandes importances. Certaines étaient aussi dissoutes pour diverses raisons. Villacoublay devenait le point stratégique où la Direction Générale de la Gendarmerie y installait le Groupement Central des Formations Aériennes, le Groupe Instruction et Sécurité des Vols (Section instruction et opérations) et (Section Etudes et Sécurité Vols) Le Groupement des Formations Aériennes gérait ainsi les Sections Aériennes (S.AG.), les Détachements Aériens (D.A.G.) et le Groupe de Soutien Technique (G.S.T.)
Devant le parc vieillissant des Alouettes III (plus de 20 ans), la Gendarmerie recherchait un remplaçant, aussi La dernière Alouette III volait en 1991 dans un dernier adieu à Villacoublay.
Une amélioration des version B était apportée en transformant les Ecureuils en BA en 1996.

La FIN des AVIONS en GENDARMERIE
En 1990, la période Avion touche à sa fin au sein des Sections Aériennes et les Cessnas sont réformés entre 1994 et 1995. Il n'était pas prévu dans le nouveau plan de les remplacer. Plusieurs informations laissaient paraître une commande de TBM 700 qui auraient été affectées à l'ALAT après refus de la Gendarmerie de les prendre en compte.

VERS L'EC 145
En 1997, une étude est lancée pour le remplacement des Alouettes III, toutes vieillissantes, avec un appareil de nouvelle génération bimoteur. Une étude et des essais sur les différents hélicoptères susceptibles de répondre à cette demande, classa dans un deuxième test, le BK 117 C1 en tête de liste. Une commande de cet appareil devait être faite à Eurocopter en ce sens. Mais le glissement des finances sur plusieurs années amenait un nouveau test et le bureau chargé du marché, sélectionna le BK 117 C2.
Le Directeur de la Gendarmerie annonçait à la commission de défense de l'assemblée Nationale, la commande pour 99 du troisième hélicoptère de sauvetage. Le premier EC 145 allias BK 117 C2 entrera en service fin 2002, début 2003 puis sept autres appareils suivront afin de remplacer les Alouettes III.


(1) En Corée Les Hélicoptère saméricain firent merveille dans ce pays montgneux pour le sauvetage des blessés, ce qui intéressa beaucoup un Général du Service de Santé , qui commandat les 2 premiers Hélicoptères(Hiller H23) avec les " crédits Santé " L'un des premiers lachés le 7 février 1950 est le Lieutenant Alexis Santini qui survolera le premier la terre indochinoise et réalisera les premières éva-san. En 54, il commandera l'ELA52 où les gendarmes mis à la disposition du GFHATI de L'Armée de Terre qui n'avait pas encore d'appareil les détachait pour emploi aux Escadrilles Légère de l'Air 52 et 53.


(2) Fouché a déjà à son actif, la création des Pelotons Motocyclistes, et il pense à l'hélicoptère. Il obtient de la société HELICOP-AIR,représentante de hiller, un vol de démonstration en liaison avec des moyens au sol, motos et voitures radio (mi-août 52).

(3) Lorsque Bono posa le 1er Bell à Satory le 10 mai, en Indo, le 1er pilote avait déjà 178 heures de vol et écacué 46 blessés et le 1er mécanitien 53 H. et 19 Blessés évacués. (Sans le savoir, il avait le destin des Hélicos sur les épaules, car en cas de clash, il n'y en aurait pas eu d'autre avant longtemps ! à cause de Vieilles bourriques obtues qui n'y croyaient pas…)

(4) Ce jour du 14 juillet, Coulon et Machu participent à un défilé aérien le matin même. Mais les missions d'évacuations Sanitaires étant si nombreuses à cette période, que machu n'eu pas l'autorisation de se rendre aux obsèques de son Camarade ! qui repose au " Carré militaire " de Saïgon.

(5) Ce qui fera dire à De Castrie ( peut-être mal informé) " La nuit ils ne risquent rien et poutant ils se dégonflent …"

(6) Exp. Le 23 juin L'Adjt. Flandin participe à la récupération périlleuse d'un militaire. Après s'être évadés d'une colonne de prisonniers d'un point d'appui enlevé et emmenés vers la Chine vers un camps de la mort, après avoir errés quarante jours dans le dédale des montagnes, des vallées et de la jungle, 2 Paras (35 RALP) arrivent à Ban Phya Lat au Laos. L'un des deux laisse son Camarade épuisé, et à réussi à rejoindre un poste français grâce aux partisans Méos. (Ils se retrouveront 40 ans après…)


(7) Pilote de la 2ème vague. Réthy, repéré au cours du stage de pilote, pour la finesse de son pilotage, par M. Moine, le Directeur de Fennwick, restera détaché comme Moniteur-Pilote jusqu'en 57, jusqu'à ce que l'LALAT née de l'ALOA (Aviation Légère d'Observation de l'Artillerie) crée sa propre école à DAX. Il meurt, Tristement, victime de voyous, en 1993


(8) Après avoir secouru un médecin alpiniste amateur en difficulté, Collard redécolle pour aider 3 guides bloqués par le mauvais temps sur une platerforme. Cet accident eut une portée considérable et stoppa pour un long moment la confiance dans ces aéronefs…

 

Le Général FOUCHE

Père des Hélicos de la Gendarmerie1906-1969En 1952 le Colonel FOUCHEAncien AérostierChef du Bureau Technique à la DirectionPense à l'Hélicoptère comme moyen pour la Gendarmerie et crée des Sections pour leur exploitation, comme il a crée les Pelotons Moto.Dès 1953, il concrétise son idée et fait former les premiers Pilotes et Mécaniciens.Parallèlement il commande le 1er Bell.

"La force avec laquelle une chose va contre l'air est égale à celle de l'air contre la chose." Ce principe de réciprocité aérodynamique énoncé deux siècles avant Newton, a permis à Léonard d'imaginer un engin qui pouvait se "visser" dans l'air. C'est son idée de " vis aérienne " qui grâce à une rotation rapide devait monter en l'air. C'est l'ancêtre de l'hélicoptère actuel, ainsi que l'utilisation du principe aérodynamique expliquant le fonctionnement des hélices d'avion. La force humaine était insuffisante à communiquer l'énergie nécessaire pour le fonctionnement valable d'un tel engin. Ce déficit énergétique a toujours handicapé Léonard dans la réalisation de ses projets.

Attention : Mise au point

Les Insignes de l'ALAT de la période Indochine et Algérie sont 100% ALAT…Mais néanmoins, vu l'extraordinaire épopée des Anciens, de la création et à leur participation au deux conflits coloniaux, au coté de leurs Frères d'Arme, il nous a semblé évident de les faire figurer en bonne place dans cette étude ! Ci-contre : L'Adjt FLANDIN coiffé d'un béret bleu orné de l'insigne du GHFATI

 

GFHATI

Groupe des Formation d'Hélicoptère de l'Armée de Terre en IndochineLe dragon d'Annam précise l'implantation de l'unité. La croix rouge symbolise sa vocation principale : l'évacuation sanitaire. L'hélice tripale évoque l'hélicoptère, la dague et la chaîne brisée : par la force évite l'esclavage rappelant la devise du maréchal De LATTRE : " Ne pas subir "Cet insigne était porté sur le béret bleu.Homologué : G 1095 le 28 Avril 1954Fabrications :Sans marque. Plateau doré, Dos lisse, Fixation 2 anneaux. Ecu amovible argenté à vis, dos lisse.Drago. Plateau doré, Dos guilloché, Fixation 2 anneaux. Ecu argenté à vis, dos lisse avec 1095 en creux.

Il existe aussi en or, en argent et en or en réduction

Drago

1ère CHES

1ère Cie d'Hélicoptères d'Evacuations SanitairesReprise du dessin du GFHATI, lettres CHES argentées remplaçant le glaive et la chaîne sur fond blanc.Cet insigne était porté comme un brevet au-dessus de la 2ème LGRM.Homologué : G 1098 le 28 Avril 1954Drago. Plateau doré, Dos guilloché, Fixation 2 anneaux. Ecu argenté à vis, dos lisse avec 1098.

 

Drago Paris Cliquez sur l'insigne pour voir le dos

GH 2

Groupe d'Hélicoptères N° 2Reprise sans aucune modification de l'insigne du GFHATI.Dans le "Petit Ventilo " (Bulletin mensuel des S/Off. Du GH 2) la description des symboles est la suivante : Le Rotor : nos Hélicos, la Croix Rouge : l'évacuation des Blessés, le Poignard : le Transport des Commandos, la Chaîne : l'Aide aux prisonniers et notre devise : NE PAS SUBIR !Drago. Plateau doré, Dos à guillochage irrégulier, Fixation 2 anneaux. Ecu argenté à vis, dos lisse avec 1095 en creux.Courtois. Plateau doré, Dos à guillochage irrégulier, Fixation 2 anneaux. Ecu argenté à vis, dos lisse. OFSI Paris 159 Grie VALOIS. Plateau doré, Dos à guillochage régulier, Fixation 2 anneaux. Ecu argenté à vis, dos lisse.

Courtois : il existe une version Courtois avec épingle au dos (petite pastille à coins coupés marquée Courtois Paris). L'écu de ce fait n'est pas vissé mais collé ou soudé sur le support dragon.. Certaines versions argent ont des marquages gravés au dos.

Les Gendarmes portaient également l'écusson de bras du GH 2, après l'obtention du " Brevet d'Honneur " : losange à fond bleu gris à deux liserés jaunes, hélice tripale et chiffre 2 jaune également… Avec un rajout de galons de 1ère Classe rouge

Courtois

Ofsi

 

Formation d'Hélicoptères et d'Avions Légers de la Gendarmerie Nationale

Sur un plateau argenté, écu taillé de bleu moyen et de bleu foncé. En pointe paysage de monts d'émail noir enneigés, survolés par une alouette II d'argent. La "voilure tournante" d'argent, qui figure dans l'angle supérieur droit de l'écu, symbolise les aptitudes particulières du personnel tant au pilotage qu'à l'observation. Les deux tons du bleu symbolisent les interventions de jour comme de nuit. Et les montagnes bien sûr, à tous les endroits difficilement accessibles et où l'hélicoptère est roi.Un projet d'Insigne a été demandé aux personnels de l' A.C.H. par le Colonel Fouché.C'est Le dessin de l' A/C Flandin qui a été retenu.Insigne homologué le 27 juin 1960 sous le N° G. 1719.Fabrication : Drago et AB en émail et en plastiline.

Formation d'Hélicoptères et d'Avions Légers de la Gendarmerie Nationale

Sur un plateau argenté, écu taillé de vert amende et de bleu foncé. En pointe paysage de monts d'émail noir enneigés, survolés par un hélicoptère Bell d'argent. Insigne non officiel, copié sur le précédant et porté quelques temps (avant 65) par les personnels des équipages encore dotés de Bell voulant se démarquer des Alouettes…(le dernier Bell à été réformé à Hyères en 1972). Mle doublement intéressant : car bien que non officiel porté conjointement avec le vrai, et c'est une des premières réalisation en émail de synthèse de la Maison Drago et d'un coût de revient beaucoup moindre pour une commande personnelle!D'après le témoignage d'Anciens il a été commandé par la section de LIMOGE.Fabrication : Drago Paris. Dos à Damier en Losange. Insigne non homologué.

Formations Aérienne de la Gendarmerie

Ecu aux couleurs de la Gendarmerie : noir et blanc séparés par une bande blanche.Une Etoile d'or posée sur une hélice d'argent, les deux superposées sur un rotor de même. Grenade stylisée argentée posée en pointe.L'Etoile pour les navigants, l'hélice et le rotor pour les 2 types d'appareils (avion et hélico) la bande qui sépare les couleurs, et celle peinte sur la carlingue.Dessin : Gend. PalaviciniInsigne homologué le 18 janvier 1990 sous le N° G. 3667Fabrication : Boussemart

Brevet de Pilote Type I

Insigne commandé par le Capitaine CAPIEU de l'ALOA (Aviation Légère d'Observation de l'Artillerie, ancêtre de l'ALAT…) directeur de stage détaché à la Société Fennwick pour former les premiers pilotes.l'homologation a été demandée par le Chef de Bataillon CRESPIN, Marceau, Commandant le GFHTI avant son départ pour L'Indo. Le 27 mai 1955 à son arrivée en Algérie, ce Modèle est rejeté par le Service Historique qui propose à la place un dessin à 3 palesNéanmoins l'Insigne est homologué sous le N° GS 10 le 15 octobre 1952 (N° qui n'apparaît sur aucun Insigne connu) 100 Exp N° qelques exemplaires non numérotés dont quelques uns en Argent (Fix : pin's)Fab : Drago Oliver Métra Déposé, dos à guillochage irrégulier. Fixation par anneaux avec barette type Brevet TAP A noter que les anneaux sont très allongés :

10 mmIM N° 81 160 EMA/3 du 2 Octobre 1952. BOPP page 3025

Brevet de Pilote Type II

Etoile d'or sur une Hélice tripale posée sur une couronne évidée de feuilles de chêne et de laurier le tout d'argent. L'Etoile pour les Pilotes, les hélices pour les hélicoptères, les feuilles de chêne pour la force et celles de laurier : pour la Gloire.Insigne homologué : N° GS 15 le 15 octobre 1954Fabrication : Drago Paris, Dos lisse G.S.15

Brevet de Mécanicien Type II

Reprise du brevet de Pilote, mais avec une roue dentée à la place de l'étoile.Fabrication : Drago Paris, Dos lisse G.S.16Insigne homologué : N° GS 16 le 15 octobre 1954

Principaux Brevets Portés de nos Jours

Brevet de Pilote Type 3 (Sous/Officier)

Homologation : G 1002 et GS 5 le 26 janvier 1953.Les premiers insignes de spécialité ont eu une double homologation, la première dans la série G comme pour les insignes de corps, la seconde dans une tranche spéciale réservée à ce type d'insignes, en GS suivi d'un numéro.DRAGO. Dos lisse, plat, argent. Fix. deux anneaux.DRAGO Noisiel. Dos guilloché, embouti, argent. Fix. deux anneaux.BOUSSEMART. Dos lisse, plat, argent. Fix. pins.Arthus Bertrand. Fix. pin's LR. En or.

Brevet de Pilote Type 3 (Officier)

Homologation : G 1000 et GS 3 le 26 janvier 1953.Les premiers insignes de spécialité ont eu une double homologation, la première dans la série G comme pour les insignes de corps, la seconde dans une tranche spéciale réservée à ce type d'insignes, en GS suivi d'un numéro. Description : Vol d'or soutenant un écu d'argent chargé de deux canons du même posés en sautoir, le tout brochant sur une demi couronne de lauriers et de chênes aussi d'argent surmontée d'une étoile d'or.Fabrication :DRAGO Romainville. Dos lisse, plat, argent. Monture deux anneaux. DRAGO.Dos lisse, plat, argent. Monture deux anneaux.DRAGO Noisiel. Dos lisse, embouti, argent. Monture deux anneaux.BOUSSEMART. Dos grenu, plat, argent. Monture attaches pins

Brevet d'Officier Mécanicien (Gestion et Maintenance du Matériel)

Homologation : G 1001 et GS 4 le 26 janvier 1953.Les premiers insignes de spécialité ont eu une double homologation, la première dans la série G comme pour les insignes de corps, la seconde dans une tranche spéciale réservée à ce type d'insignes, en GS suivi d'un numéro.Description Vol d'or soutenant un écu d'argent chargé de deux canons du même posés en sautoir, le tout brochant sur une demi couronne de lauriers et de chênes aussi d'argent.SymbolismeCréateur L'homologation est demandée par le colonel Lejay, commandant l'aviation d'artillerie et le CPOA, le 10 janvier 1953.FabricationsDRAGO Olivier Métra. Dos lisse, plat, argent. Monture deux anneaux.DRAGO Romainville. Dos lisse, plat, argent. Monture deux anneaux.DRAGO. Dos guilloché, embouti, argent. Monture deux anneaux.DRAGO Noisiel. Dos guilloché, embouti, argent. Monture deux anneaux.

Brevet de Sous Officier Mécanicien

Homologation G 1003 et GS 6 le 26 janvier 1953.Les premiers insignes de spécialité ont eu une double homologation, la première dans la série G comme pour les insignes de corps, la seconde dans une tranche spéciale réservée à ce type d'insignes, en GS suivi d'un numéro.Description Vol d'or soutenant un écu d'argent chargé de deux canons du même posés en sautoir.SymbolismeCréateur L'homologation est demandée par le colonel Lejay, commandant l'aviation d'artillerie et le CPOA, le 10 janvier 1953.FabricationsDRAGO Romainville. Dos lisse, plat, argent. Monture deux anneaux.DRAGO. Dos lisse, plat, argent. Monture deux anneaux.DRAGO Noisiel. Dos lisse, légèrement embouti, argent. Monture deux anneaux.BOUSSEMART. Dos lisse, plat, argent. Monture attaches pins.

Les Brevets de Moniteurs (avec 3 Anneaux Tricolores)

INSIGNES SANCTIONNANT LES BREVETS ET DIPLÔMES DES SOUS-OFFICIERS DE GENDARMERIESPÉCIALITÉ AÉRONAUTIQUECT 1

Ces deux Insignes de Spécialité sont en fait très peu portés, car les Personnels des SAG préfèrent Arborer les Brevets "ALAT" plus représentatifs de leurs fonctions et moins" mastocs "que ces grosses plaques dont la Spécialité gravée sur la bombe n'est pas très visible…" Insigne monobloc ; couronne civique d'olivier et de chêne; à un sautoir de masse d'arme et de glaive pointe basse; chargé en cœur d'une grenade de 18 flammes à la bombe timbrée d'un vol à une étoile en pointe; le tout d'argent".

N° 1192 /2 DEF/GEND/SHGN/PSTC.
Fab : LR Paris en 2 Appliques. Tout Argenté Dos Légèrement Granité Marquages : GNS 023 sur la Flamme. LR Paris en bas à droiteFix : 2 Anneaux avec une Barrette de type Brevet ParaAB : D'une pièceDos Légèrement Granité Marquages : GNS 023 dans un cartouche sur la Flamme.En dessous Arthus Bertrand en bas à droite à 4 H et en diagonale : 2005Un cartouche pour la numérotation sur la Bombe.Fix : 2 Anneaux avec une Barrette de type Brevet Para, Maisons-Alfort le 6 avril 2004

INSIGNES SANCTIONNANT LES BREVETS ET DIPLÔMESDES SOUS-OFFICIERS DE GENDARMERIESPÉCIALITÉ AÉRONAUTIQUECT 2"

Insigne monobloc ; couronne civique d'olivier et de chêne; à un sautoir de masse d'arme et de glaive pointe basse; chargé en cœur d'une grenade de 18 flammes à la bombe timbrée d'un vol à une étoile en pointe; le tout d'or".

N° 1192 /2 DEF/GEND/SHGN/PSTC.
Fab : LR Paris en 2 Appliques. Tout Doré Dos Légèrement Granité Marquages : GNS 024 sur la Flamme. LR Paris en bas à droiteFix : 2 Anneaux avec une Barrette de type Brevet ParaAB : D'une pièceDos Légèrement Granité Marquages : GNS 024 dans un cartouche sur la Flamme.En dessous Arthus Bertrand en bas à droite à 4 H et en diagonale : 2005Un cartouche pour la numérotation sur la Bombe.Fix : 2 Anneaux avec une Barrette de type Brevet Para, Maisons-Alfort le 6 avril 2004

 

EN 1953

Mais !! pour mener à bien son projet, la gendarmerie faisant partie intégrante du Mnistère de la Défense , il lui faut obtenir le feu vert du Ministre .

Celui -ci, qui aussi s'intéresse de plus en plus à l'hélicotère, la Guerre d'Indochine qui dure depuis 1945 entre dans une phase aiguë veut rapidement concrétiser la création d'une unité hélicoptère là-bas.

Deux raisons le poussent à cette décision :

Primo- l'expérience des hélicoptères en Corée a été étudiéede près par l'E.M.

Secondo - un général du Service de Santé a couvert l'intérêt de ces aéronefs pour l'évacuation des bléssés dans de meilleurs et plus rapides conditions susceptibles de sauver de nombreuses vies de soldats.

Pour démontre le bien fondé de sa thèse, il va faire acheter deux hélicoptères HILLER H23 sur les crédits de la Santé.

Ses appareils les tous premiers de l'Armée Française et d'Indochine étaient pilotés par des gars formés au cours du tout premier stage de pilotage organisé en France, à Cormeilles du 1° décembre 1949 à fin janvier 1950. l'un des premiers lachés le 7 février 1950 est le lieutenant Alexis SANTINI de l'Armée de l'Air qui survolera le" premier" la terre Indochinoise et réalisera les premières E.V.S. ( en 1954 il commandait l'ELA 52 ou les premiers gendarmes , mécaniciens d'hélicoptère, mis à la disposition du GFHATI de l'Armée de Terre , qui n'avait pas encore d'appareil les détachait pour emploi aux ELA 52 et ELA 53 ) .

Ces études et démonstrations conduisent donc le Ministre de la Défense de l'époque , à créer un " Groupement de Formations d'Hélicoptères en Indochine ".

Pour cela il faut des personnels volontaires , mais comme la clause d'envoi en Indochine, toujours en guerre , refroidis l'enthousiasme de beaucoup, il exige que la première équipe de pilotes et mécaniciens brevetés de la Gendarmerie soit mise à sa disposition , en Extrême-Orient

Pour adoucir la pilule, il met en exergue que ce sera la meilleur formation "pratique" souhaitable pour ces personnels ( ce sera le cas , un grand nombre de gendarmes mécaniciens brevetés d'hélicoptère 1° degré A.L.A.T. passés par le creuset du GFHATI puis du GH 2 à Sétif , feront d'excellents spécialistes )

Cette clause acceptée tous les obstacles franchis !... il faut former des spécialistes " Voilures Tournantes ".

 

Brevet de Pilote du Gendarme René JEAN - BAPTISTE en 1954

 

Citation de la 2° Légion de Marche Pilote du Gendarme René JEAN - BAPTISTE en 1955

 

Formation des Pilotes d'Hélicoptère

 

* 1950 - INDOCHINE -1950 *

Le lieutenant Alexis SANTINI , de l'Armée de l'Air , premier pilote formé sur hélicoptère fut également , le "premier" à survoler la Terre Indochinoise à bord d'un HILLER UH-12A , avec des bléssés dans ses paniers extèrieurs.

Passé Capitaine ,il commandait l'ELA 52 à TAN SON HUT

 

 

 

Dilpôme de 1° classe d'Honneur du Groupd'Hélicoptère N° 2 de l'A.L.A.T.

SETIF 1957

Délivré par le Commandant CRESPIN

 

Equipe d'Indochine

 

France 1957

 

1953 - Premiers Mécaniciens - 1954

 

1957 - ALGERIE GH N° 2 Mdl/Chef MARROT

 

- HONNEURS -

La Bataille finale a été perdue!.. DIEN BIEN PHU est tombé le 7 mai 1954 .

"La Guerre est finie , enfin terminée par les "ACCORDS DE GENEVE du 20/21 Juillet 1954 . Mais ... les HOMMES : COMBATTANTS-SPECIALISTES et AUTRES n'ont pas DEMERITE "

Le 4 février 1955 lors d'une grande "Prise d'Armes" et en présence des : Généraux :ARCHAIMNAULT-GAMBIEZ-AGOSTINI-NOIRET et des Colonels : GANDOET-BASTIANI-MARTRE et de Messieurs DANNAUD- WISTRERERT , le Général Paul ELY , commissaire de FRANCE et Commandant en Chef en INDOCHINE remet le fanion du GFHATI , offert par notre marraine Madame la Maréchale DE LATTRE DE TASSIGNY , au Commandant CRESPIN et décore quelques Officiers et S/Officiers, Pilotes et Mécaniciens MERITANTS

 

 

 

 

RECUPERATION DES EVADES

Le 22 Juin 1954 - Le sergeant DELOBEL d'un des régiments de parachutistes de DIEN BIEN PHU a été ,comme nombre de ses camarade , fait prisonnier, après l'assaut du P.A. comme les autres il est amené dans un camp en CHINE POPULAIRE . Au cours de leur long calvaireil réussit avec un camarade (2) à fausser compagnie à leurs géoliers .

Après plusieurs jours à errer dans le dédale des montagnes du pays MEO ,malade, à bout de forces, ils sont receuillis par le village de BAN PHIA LAT (3) son camarade poursuivra guidé par un MEO,jusqu'au premier poste Français qui donnera l'alerte au détachement hélicoptère de VIENTIANE.

Nous décollerons immédiatement , guidés par le copain et son capitaine et nous réussirons à enlever DELOBEL au treuil , après deux tentatives ; la température au fond du trou étant très élevée et le village construit à flanc de colline ne facilitant pas le stationnaire et la forêt environnante ne permettant pas de trouver un D.Z. à proximité.

Au premier plan DELOBEL allongé sur le chemin du retour ;atteint de paludisme et d'amibiase il ne pesait plus que 48 kg

 

Au premier plan DELOBEL

 

Montagnes du pays MEO

 

Village de BAN PHIA LAT

 

"Pédigrée" de l'Adjudant FLANDIN Jean

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